Review : GN Salem – Never Forget V3

Par "la VD Team"

En étant allé jouer plusieurs fois en France ces dernières années, on entend parler de certains GN, qui sont parfois ré-édités par les équipes d’organisation. Un de ceux ayant attiré mon attention est le GN Salem, jeu se déroulant en 1992 dans une université de magie américaine.

Les deux dernières éditions ont fait énormément de déçus, chez ceux n’ayant pas été sélectionnés.

En effet, il faut compter qu’il y a 66 places de joueurs, pour environ 250 personnes souhaitant s’inscrire (pour cette session). Quoi qu’il en soit, le concept me plaisait bien et j’ai décidé de tenter ma chance. Après quelques semaines d’attente, je reçois un hibou électronique, m’informant avoir été accepté dans l’institut des sorcières de Salem ! Super nouvelle, et attente des documents complémentaires.

Comme les précédents GN que j’ai fait en France, les envois sont à chaque fois espacés de quelques semaines. D’abord un document sur l’univers du jeu, ensuite sur l’institut, un premier trombinoscope, des infos sur le personnage, sur l’uniforme et les règles. Tous ces envois permettent de se mettre de plus en plus dans le personnage, de ne pas être noyés sous une tonne d’informations et de garder un intérêt chez les joueurs. Eh oui ! À force de recevoir les messages, on attend le suivant, celui qui finalement nous donnera le rôle avant de pouvoir enfin arriver sur le terrain de jeu.

Les textes étaient très bien écrits, et très cohérents, afin de ne pas spoiler une éventuelle V4, je ne vais pas donner de détails sur le contenu des textes et des rôles, toujours est-il que un mois et demi avant le jeu, je reçois LE rôle. Et quel rôle ! 28 pages de background, j’ai eu peur de me noyer. Et pourtant : l’écriture était fluide, le rôle très complexe, mais la qualité de son écriture faisait qu’il a été assimilé après deux lectures attentives. L’uniforme prêt, le costume de soirée également, me voilà au taquet pour partir jouer chez nos voisins.

Départ en train à 5h45, 3h30 de TGV, 45 minutes de métro et 2h de voiture plus tard, me voilà en Normandie, dans le château de Carsix, un sublime lieu, parfait pour représenter notre Institut le temps de ce week-end.

Maintenant le plus dur commence. Ne connaissant qu’une quinzaine de personnes sur la centaine présente, il me faut me promener avec le trombinoscope afin de jouer à « qui est qui ». Ok, ce n’est pas encore parfait, mais après une heure de jeu cela sera bon.

Je m’installe dans la chambre, met mon costume. Chacun fait un petit tour vers le studio photo afin d’immortaliser nos bouilles sans la fatigue du week-end et le jeu commence.

Ce fut deux jours intenses. Des cris, des pleurs, de la joie, de l’amour. J’ai dû passer par tout le spectre des émotions le temps du jeu et qu’est ce que cela a fait du bien. Les joueurs, l’équipe d’organisation, les PNJ, l’équipe cuisine, tous se sont impliqués à fond et nous étions réellement tous dans cet université, le temps du week-end. Les intrigues étaient fouillées, le jeu n’avait que peu de temps mort et nous laissait que peu de temps de repos, mais j’ai vraiment adoré ce jeu et aujourd’hui, une semaine après avoir fini de jouer une partie de moi pense toujours à mes amis, à mes ennemis, à ma vie, du week-end passé.

Après de rudes adieux, la deuxième partie du dimanche a été dédiée au retour en terres helvètes, j’ai passé le trajet à mettre sur papier certains événements du jeu pour ne pas les oublier et prolonger un moment de plus la vie de l’institut.

Si par hasard une V4 sort dans quelques années, je ne peux qu’encourager tous ceux qui le veulent à tenter l’aventure. Vous aurez un jeu soigné aux petits oignons, un lieu magnifique, des orgas au poil, une équipe cuisine top, des PNJ touchants, des joueurs exceptionnels et un moment en or. Et je peux également vous dire, que vous n’oublierez jamais ce week-end.

Never Forget.

Quentin

Quelques images...